La qualité environnementale des bâtiments dépend principalement de leur sobriété. Ce nouveau paradigme énergétique diversifie progressivement les approches sur le confort.
En matière de confort d’été, notamment, le risque caniculaire qu’induit le réchauffement climatique devient un paramètre important.
La nécessaire adaptation des constructions interpelle désormais les donneurs d’ordre. Cette adaptation que l’on désigne par le terme de résilience climatique pourrait bousculer certaines habitudes prescriptives.
Une isolation réellement performante devrait pouvoir conjurer la surchauffe des espaces intérieurs afin d’assurer un confort optimal en toutes saisons.
La préservation de la fraicheur des espaces de vie pendant les vagues de chaleur ne peut plus être considérée comme un luxe. La probabilité d’épisodes caniculaires pour les décennies à venir augmente à mesure que les études climatiques rendent compte de scénarios toujours plus précis.
On sait notamment que les zones très denses seront les plus touchées par les phénomènes désormais bien identifiés que sont les Ilots de Chaleur Urbains (ICU).
Peut-être, peut-on encore s’interroger sur l’impact sanitaire que ces incidents climatiques pourraient induire sur la très grande majorité de la population ? Cependant, on ne peut ignorer que pour certaines catégories la question du confort d’été revêt une importance vitale.
Les personnes fragiles et dépendantes, par exemple, ne peuvent rester longtemps dans des espaces dotés d’une faible protection contre la chaleur des étés caniculaires.
Souvent, le recours à la climatisation s’avère indispensable pour des structures d’accueil dont les performances thermiques sont médiocres. Mais à la veille d’une nouvelle réglementation environnementale des bâtiments, cette pratique apparaît en contradiction avec les nouvelles exigences de sobriété énergétique.
A l’occasion d’un projet de construction, mieux vaut alors porter sa réflexion sur des stratégies visant d’emblée les qualités thermiques de l’enveloppe. Isoler par l’extérieur, c’est déjà réaliser un gain substantiel sur la maîtrise des déperditions en traitant le maximum de surfaces dites « opaques ».
En matière de confort global, on peut déjà apprécier la capacité d’une ITE à assurer l’homogénéité des températures dans un logement, par la suppression des ponts thermiques qu’elle opère.
Par ailleurs, alliée à la protection solaire des baies, l’isolation extérieure apparaît naturellement comme la meilleure solution pour contrer la pénétration de la chaleur vers les espaces intérieurs.
Tous ces bénéfices sont généralement bien compris des donneurs d’ordre. L’exemple de la résidence de la Résidence Senior d’Hostun, dans la Drôme, est à ce titre particulièrement éclairant. Le maître d’ouvrage a voulu un bâtiment exemplaire en matière environnementale, en prescrivant une consommation énergétique d’un tiers inférieure aux valeurs maximales admises par la RT2012. Cette sobriété ne devait toutefois pas dégrader le bien-être des occupants. En effet, l’isolation extérieure a permis d’atteindre le double objectif d’un confort et d’une performance énergétique bien supérieures aux exigences réglementaires.
L’adaptation aux évolutions climatiques et la recherche d’un bien-être en toutes saisons traduisent généralement une réflexion approfondie dans la conception des projets.
Cependant, la tentation peut être grande d’ignorer le contexte environnemental qui sous-tend certaines stratégies adaptatives. Celles-ci ne peuvent se concevoir désormais que dans le respect des performances énergétiques que la réglementation thermique a su imposées. En somme, la résilience climatique ne peut pas compromettre la transition énergétique des bâtiments.
A cet égard, privilégier des stratégies économes en énergie, telle qu’une isolation très performante, permet de concilier bien-être et lutte contre le réchauffement climatique.
Pour en savoir plus
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