Rénovation des logements : pas de confort véritable sans qualité thermique

La rénovation des logements est encore fortement motivée par des attentes de confort. Dans une enquête de l’INSEE, la moitié des ménages désigne l’amélioration globale de leurs logements comme la principale motivation des travaux de rénovation. La qualité énergétique est également une préoccupation importante mais vient en seconde position : 20% seulement des propriétaires ayant réalisé des travaux déclarent avoir recherché une réduction des consommations d’énergie.

 

Cette déclaration laisserait à penser que la transition énergétique des bâtiments existants ne dépende essentiellement que de considérations liées à la dépense des ménages. Cependant, la réhabilitation qualifiée, exercée par des professionnels et assortie d’objectifs de performance, ne peut être dissociée de la recherche du confort. Par ailleurs, les problèmes de vieillissement du bâti et d’infiltrations questionnent les expédients qui laissent les logements sans défense face aux risques d’insalubrité. À cet égard, on ne peut faire l’économie d’un constat sur l’état des logements en France. 20 % des ménages déplorent des problèmes d’isolation ou d’humidité et 6,5 % d’entre eux constatent des infiltrations au travers des murs extérieurs. Ces chiffres plaident en faveur d’une approche technique qui vise une certaine qualité globale.

 

Or, un quart seulement des ménages réalisant des travaux y consacrent une enveloppe supérieure à 5300 €, seuil à partir duquel les ouvrages commencent à produire des effets sensibles sur la qualité du logement. Pour la moitié des rénovations, les sommes mobilisées sont inférieures à 2000 € et ne permettent que rarement des améliorations substantielles. Rappelons que la réhabilitation de l’existant est une démarche professionnelle dont les performances sont encadrées.

 

La recherche d’un confort durable ne peut se passer d’une approche technique parfois couteuse, mais qui vise un résultat quantifiable et se traduit toujours par des économies d’énergie. En l’absence d’offres réellement structurées, les ménages pourraient se fourvoyer dans l’illusion d’un bien-être passager, préjudiciable pour leur santé, leurs finances et l’environnement.

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